Le marchand d'arc était en pleine conversation avec un ami, dans l'arrière boutique, quand sa femme lui annonça qu'une dragonnière et son dragon souhaitaient acheter un arc. Il détailla celle qu'il chérissait tant d'un regard plein de douceur. C'était une très belle elfe, douce, gentille, agile et très vive d'esprit. Il l'aimait. Ce ne fut que quelques instants plus tard qu'il saisit la nouvelle, aussitôt, il prit congé de son ami et se faufila dans la boutique que son père avait bâti de ses propres mains.
Quand l'elfe découvrit le dragon qui se trouvait là, devant sa boutique, il ne put s'empêcher de l'admirer. Ses parents avaient vécu à l'époque de la Chute, ils avaient eut l'immense honneur d'aperçevoir un dragon. Mais pas lui. Il était trop jeune, à peine une centaine d'année. Mais, digne de son peuple, il ne se laissa pas impressionner. Avec grâce, le marchand s'inclina.
On ne vient pas pour moi mais pour elle.
L'elfe s'agita légèrement devant la reproche du magnifique dragon. Il se tourna vers l'humaine, sans prendre le temps de l'observer. La seule chose qu'il constata, c'était qu'elle semblait pataude ici, parmi les elfes :
" Vous désirez un arc ? " demanda-il poliment.